Vermifugation

Vermifuge 1

 

Pas question de donner un vermifuge au hasard!

Le choix du vermifuge se raisonne par rapport à l'âge des animaux, à leur état physiologique, à leur exposition au parasitisme, aux parasites présents, à l'efficacité recherchée et à la sécurité du produit.

Depuis de nombreuses années, il était conseillé d'utiliser les vermifuges à tour de rôle. Cependant, l'apparition de cas de résistances aux benzimidazoles et de nouvelles études ont montré l'importance de traiter pendant plusieurs mois avec le même vermifuge. L'utilisation continue sur 10 à 12 mois permet de diminuer la fréquence d'apparition de souches de parasites résistants.

Larve gasterophile2 1 Strongles2 1
Larve de gastérophile Strongle

Pour bien vermifuger, il faut évaluer précisément le poids de l'animal, bien adapter la dose de vermifuge à son poids, ce qui est essentiel pour obtenir l'efficacité attendue.

Ensuite, vérifier que la bouche de l'âne soit bien vide en l'empêchant de manger quelques minutes avant l'administration de la pâte.

Petite méthode pour évaluer le poids :

Calcul poids 1 

l'opération est la suivante : S x S x L

                                                  8700              

S = périmètre thoracique en cm

L = longueur en cm du thorax à la pointe de la hanche

 

 

Le vermifuge utilisé doit avoir une grande marge de sécurité pour pouvoir être utilisé sur l'ânesse et son ânon. Traiter immédiatement l'ânesse après la mis bas, puis en même temps que l'ânon.

Il est conseillé de vermifuger :

  •  Les ânesses environ 10 jours après la mise bas
  •  Les ânesses suitées : en Mars, Avril, Juin, Août et Octobre/Novembre
  •  Les ânons nés en mars : en Avril, Juin, Août et Octobre/Novembre
  •  Les ânons de 6 mois et les adultes : en Mars, Juin, Septembre et Octobre/Novembre
  •  En plusieurs fois par petites doses les animaux qui ne l'ont pas été depuis longtemps ou qui sont très infestés.

La vermifugation est un acte important et dangereux si elle est mal pratiquée. Faire attention aux vermifuges dont la molécule active est le "FENBENDAZOLE" (par exemple le Panacur), car celle-ci cause des inflammations de la paroi intestinale, et attention à ceux qui détruisent la faune sauvage dont la molécule active est l'IVERMECTINE (par exemple l'Eqvalan et le Furexel).

Demandez TOUJOURS conseil à votre vétérinaire avant d'agir.

 

RAPPEL DES PARASITES INTERNES

Un geste simple, pour limiter le parasitisme interne, qui consiste à ne pas laisser les animaux "surpâturer" un herbage, surtout s'il est trop petit.

Il est important d'effectuer des rotations de terrains (cela s'appelle de la gestion de pâture) : en laissant une parcelle se reposer trois mois, cela permet d'une part à l'herbe de repousser, et d'autre part, cela détruit une bonne partie des parasites, surtout durant les mois d'hiver.

NOM DESCRIPTIF
Les ascaris Ils parasitent essentiellement les jeunes ânes. Sous forme larvaire, il envahissent les poumons et peuvent provoquer troubles respiratoires, toux et fatigue. Sous forme adulte, ils se nourrissent en prélevant le calcium, le phosphore, les oligoéléments et les vitamines. Ils induisent un retard de croissance et une fragilisation des os et des tendons. Peuvent être responsables d'une perforation intestinale.
Les petits strongles Les larves sont présentes en très grande quantité dans les pâtures. Elles sont absorbées par les ânes tout au long de la belle saison et se localisent dans l'épaisseur de la muqueuse intestinale. Elles s'y enkystent et "sommeillent" pendant tout l'hiver. Au printemps suivant, elles se "réveillent". Elles provoquent alors des diarrhées et des coliques intenses.
Les grands strongles Les larves peuvent migrer dans les artères ou le foie. Dans les artères, elles forment des caillots pouvant se rompre et entraîner une mort brutale. Les larves induisent des lésions souvent importantes et irréversibles bien plus graves que celles dues aux adultes.
Les gastérophiles Ce   sont des mouches qui pondent leurs œufs en été au niveau des membres des ânes. Les œufs sont visibles sous forme de points jaunes fixés aux poils. Ingérés par léchage, les œufs éclosent en larves et rejoignent l'estomac où elles se fixent, grossissent et hibernent. Au printemps, elles se détachent et sont éliminées dans les crottins où elles donnent de nouvelles mouches. Au niveau de la bouche, les larves créent des ulcères. Les larves fixées dans l'estomac créent des micro-hémorragies et des ulcérations, ainsi que des troubles digestifs par mauvaise vidange stomacale. De plus, elles se nourrissent aux dépens de l'âne qui les héberge et provoquent alors un amaigrissement.
Les habronèmes

Les larves émises dans les crottins sont avalées par des asticots de mouches, puis redéposées par ces insectes autour des orifices naturels ou des plaies des ânes. Suivant la localisation de ces larves, des lésions particulières vont survenir :

- dans les plaies, les larves empêchent toute cicatrisation, ce sont  les plaies d'été récidivantes souvent observées sur le garrot et les membres. Elles ont tendance à disparaître pendant l'hiver pour réapparaître au printemps,

- au niveau de l'œil, ces larves provoquent une conjonctivite, du larmoiement,

- déposées autour de la bouche ou des naseaux, ces larves sont avalées, évoluent en adultes au niveau de l'estomac. Elles provoquent une prolifération anormale de la muqueuse de l'estomac pouvant être à l'origine de gastrites, de coliques et parfois de cancérisation.

Le ténias Les   vers adultes se trouvent dans le tube digestif. Ils éliminent avec les crottins des anneaux blancs renfermant leurs œufs. Ces œufs sont alors ingérés par des acariens (les oribates) qui pullulent dans les prairies à la belle saison. Les ânes ingèrent les oribates contenant les futurs ténias. Les ténias adultes se développent au niveau intestinal et provoquent des coliques spasmodiques.
Les oxyures Affectent toute l'année les équidés adultes et âgés ayant un box à disposition. Ils provoquent des altérations de la muqueuse intestinale et ont une action irritative aux marges de l'anus liée à la ponte des œufs. L'équidé ayant tendance à se frotter contre les murs présente une piètre apparence avec une queue dont les crins sont écrasés.
La grande douve du foie Prospère dans les milieux humides : près des mares, cours d'eau, marécages. Elle provoque une fasciolose qui se traduit par un mauvais état général évoluant de façon sub-chronique, une baisse de forme, un poil piqué, des alternances de diarrhée et de constipation, des coliques légères. Dans les cas les plus sévères, il peut y avoir de l'anémie, un subictère, un amaigrissement et un état de grande fatigue. Les ânes y sont particulièrement sensibles.

 

ATTENTION : certains parasites sont transmis par le lait. Les bébés sont particulièrement sensibles aux ascaris.

 

Pour rappel : ces données ne sont qu'à titre informatif et n'engagent aucunement la responsabilité de l'auteur.

Date de dernière mise à jour : 15/04/2020