Alimentation ânes

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La nourriture de base est l'herbe l'été, ou le foin et la paille l'hiver, ainsi qu'une pierre à lécher, de préférence celle qui est marron, à leur mettre en permanence (elle contient plus d'éléments nutritifs que la pierre à sel blanche).

 

Quand l'herbe se fait rare, que ce soit l'hiver ou l'été s'il ne pleut pas, l'alimentation de l'âne doit être complétée avec : du foin, de la paille ou un complément constitué d'orge, d'avoine, de maïs (tout cela aplatis si possible pour une meilleure digestion, et si l'âne n'est pas sujet à la fourbure!), voire des granulés pour chevaux en sélectionnant la ration d'entretien.

En ce qui concerne les granulés, surtout n'en abusez pas!! Les ânes étant originaires de pays secs et arides, leur organisme assimile tous les éléments nutritifs. Ils conviennent à des équidés au travail, aux mâles reproducteurs, aux femelles gestantes ou allaitantes et aux jeunes qui attaquent l'hiver.

Il ne faut pas oublier qu'un animal, même en bonne santé, perd naturellement un peu d'état en période d'hiver. L'âne n'a pas une nature à être "rond comme un tonneau", il est légèrement "osseux". N'ayez donc pas d'inquiétude si vous le voyez maigrir UN PEU, c'est normal. Notre monde moderne aime voir des animaux plutôt "bien en chair", alors que leur bien-être c'est d'être ni trop ni pas assez. Les côtes doivent se sentir au toucher mais pas se voir.

  • Trop nourrit (pain, betteraves, pommes, etc...), l'âne risque la fourbure, affection grave du pied qui trouve son origine dans des troubles de la circulation sanguine, avec pour conséquence une bascule et/ou une descente de la troisième phalange. Ce sont les toxines libérées dans l'organisme qui font que le sang ne passe plus dans les multiples capillaires sanguins du pied, mais emprunte des shunts qui relient directement les artères aux veines.

La reproduction est également mise à mal, car chez les ânes (et les équidés en général), une ânesse trop nourrie ne fait plus de petit : l'abondance permet une bonne survie de l'espèce qui possède déjà une longévité importante (jusqu'à 60 ans); alors que les périodes de disette provoquent un regain de natalité afin que l'espèce ne s'éteigne pas.

  • Certains aliments particulièrement riches en matière azotée peuvent, en cas de consommation excessive, êtres toxiques. Il s'agit principalement des légumineuses (trèfle, luzerne) que l'équidé peut consommer à l'herbage ou sous forme de foin. Au pré, le risque est maximum au printemps et au début de l'automne, lorsque l'herbe est la plus riche ou à la suite d'un enrichissement de la pâture par des engrais azotés. La consommation d'aliments fermentescibles, comme le blé, le pain ou les betteraves sont à limiter à de très petites quantités.
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Voici un bel exemple de suralimentation provoquant une magnifique "anguille". C'est un âne de 9 ans qui aurait finit gravement malade s'il n'avait été mis au régime rapidement. Ayant échappé de peu à la fourbure, il gardera toute sa vie une encolure plus large que la normale.

Il peut aussi arriver que l'âne rejette des "boulettes" d'herbe : ce sont des protections qu'il se fabrique pour se protéger les joues lorsqu'il a des surdents qui lui piquent les joues et provoquent des abcès douloureux. Appeler le dentiste équin pour le soigner, sinon il aura des problèmes pour manger, voire ne s'alimentera plus correctement ce qui engendrera divers troubles de la santé.

 

Pour rappel : ces données ne sont qu'à titre informatif et n'engagent aucunement la responsabilité de l'auteur.

Date de dernière mise à jour : 15/04/2020